Tchirila

Les exploitations forestières, minières et pétrolières transforment le territoire congolais et sont le fruit de conséquences environnementales considérables. En réponse à ces enjeux, des parcs nationaux sont conçus pour délimiter et préserver des segments d’écosystèmes, sans réellement considérer les communautés établies. En ce sens, comment l’architecture peut devenir un support au développement écologique et communautaire d’une aire protégée?

Date : 2012

Lieu : Parc National Conkouati-Douli, République du Congo

Superficie : 20 m2

Client : WCS

Phase : Phase 1, construit
Photos : Marilène Blain-Sabourin

Pour tester ce questionnement, le parc national congolais Conkouati-Douli est tout indiqué avec la proximité des exploitations pétrolières et ces 7000 villageois qui ont perdu, à la création du parc, leur droit de pêche et de chasse pour des raisons de conservation. En partenariat avec le programme du Bassin Côtier du Congo (CBC), la Wildlife Conservation Society (WCS) a pris l’initiative de tester un circuit écotouristique pour évaluer les potentiels touristiques du parc avant de diversifier ses infrastructures. Suite à une prospection des différentes zones du Parc, le site des cascades de Tchirila a été choisi afin d’y construire les installations nécessaires au développement de circuits de kayak. Ce site se situe dans la zone intégralement protégée, là où la forêt dense montagneuse est pratiquement intacte et la faune, représentative des écosystèmes du Congo. Le site de camping propose 3 terrasses au bord de la rivière ainsi qu’un pavillon commun avec douches et cuisine qui offre un accès direct à la plage. Tous les éléments structuraux du projet ont été conçus en prenant compte des matériaux locaux et de l’expertise de la main d’œuvre disponible. Ainsi, le projet a encouragé l’économie sociale et assuré la transmission de connaissances afin d’avoir des impacts positifs à long terme.